Au lycée hôtelier Christian Antou à Saint-Paul (La Réunion), Alexandre Techer transforme les mathématiques et les sciences en expériences concrètes.

Grâce à des projets ancrés dans les métiers de ses élèves et à des outils technologiques riches en fonctionnalités, il réussit à réconcilier des élèves de lycée professionnel avec une discipline souvent redoutée.
Des projets qui parlent aux élèves
« J’enseigne en lycée professionnel et j’adapte systématiquement mes cours à la filière. Ainsi, dans un lycée qui dispense des cours d’électronique, je m’inspire des autres matières ; dans un lycée hôtelier, des formations centrées sur l’accueil des clients. Pour recentrer mes élèves sur ma discipline, je propose des sujets en mathématiques comme en sciences ancrés dans une situation réelle. »
L’une de ses initiatives a marqué les esprits : la création d’une fontaine de chocolat, pilotée par une calculatrice Texas Instruments.

« Ce n’est pas du vrai chocolat, car la viscosité du chocolat et les capteurs scientifiques ne font pas bon ménage. Nous avons donc utilisé de l’eau, mais les principes sont les mêmes. »
Cette réalisation a mobilisé la géométrie (cylindres, parallélépipèdes, demi-sphères) et la physique des fluides, tout en intégrant la méthode essai-erreur.
« L’eau coulait comme sur un parapluie… Il a fallu rendre la surface plus rugueuse, et donc intégrer des aspérités. Au bout de plusieurs essais, le résultat final ressemblait beaucoup plus à du chocolat fondu. Pour enseigner, la méthode essai-erreur, ça marche ! »
Dès que les élèves constatent que les maths et sciences ne sont pas juste de la théorie, mais qu’ils peuvent agir sur le réel, ils accrochent relativement bien en fait.
La technologie comme catalyseur, pas comme gadget
Pour Alexandre Techer, la clé réside dans l’usage d’outils qui prolongent la réflexion et non dans leur aspect spectaculaire.
« La calculatrice graphique est toujours le cerveau du dispositif que nous utilisons pour mettre une notion mathématique en action. Ensuite vient le TI-Rover™, piloté par le TI-Innovator™ Hub. Avec mes CAP serveurs par exemple, nous avons imaginé une livraison automatique de boissons par le TI-Rover sur un bar. »
Il complète en utilisant la plateforme MaClasseTI.fr pour projeter, faire manipuler des exercices ou gagner en autonomie.
« Les notions mathématiques restent les mêmes, mais les élèves sont plus attirés par l’écran et donc plus attentifs. »
Ces outils offrent des fonctionnalités avancées – pilotage d’objets, capteurs, automatisation – qui permettent de donner corps aux notions abstraites. Mais l’essentiel reste la pédagogie : « La technologie n’est qu’un support pour relier la théorie au concret et rendre l’apprentissage actif. »
Redonner le goût des maths et sciences par l’expérience
Au-delà des outils, c’est l’approche pédagogique qui fait la différence.
« Dès qu’en tant qu’enseignant, on se met en question, qu’on n’est pas le professeur qui sait et qui se limite à l’enseignement des maths pures et dures, les élèves s’ouvrent à la discipline. »
Il cite ainsi la réalisation d’un lavage automatique des mains, inspiré d’un cours d’hygiène : « Cet outil met en jeu un capteur de distance piloté par la calculatrice. Lorsque la distance atteint une certaine valeur, il y a une petite pompe à eau qui se met en marche et qui distribue pendant 8 secondes un jet d’eau sous lequel on peut se laver les mains. Il n’y a pas de contact avec le robinet, et c’est un peu moins difficile à mettre en œuvre que le robinet à pied couramment utilisé. Cela me permet de mettre en œuvre une partie algorithmique du programme et l’étude des pressions, puisqu’en fait il faut que le moteur soit calibré pour qu’il y ait telle pression pour aspirer l’eau pour l’envoyer vers les mains de l’utilisateur. »

Alexandre Techer n’hésite pas à se mettre au même niveau de découverte que ses élèves : « Ils apprécient aussi la possibilité que l’enseignant ne sache pas plus qu’eux. Je peux par exemple choisir un capteur que je ne connais pas et le découvrir en même temps que mes élèves. Cela a l’avantage de se confronter aux mêmes difficultés de compréhension qu’eux et de faire des essais et des erreurs ensemble. »
Enseigner les maths et sciences autrement
En multipliant les projets liés à la vie réelle, cet enseignant parvient à faire des maths et sciences un outil au service des métiers de l’hôtellerie, plutôt qu’un obstacle. Les fonctionnalités avancées des outils qu’il mobilise sont un levier, mais c’est la mise en situation qui fait la différence.
À partir du moment où ils voient l’impact concret de leurs calculs, ils s’ouvrent aux maths et sciences avec beaucoup plus d’intérêt, conclut-il.
Article diffusé dans le cadre d’un partenariat média
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