Plateformes 3D, robotique, IA pour décrypter le monde, ressources hybrides, approches inclusives, et même un jeune collégien devenu entrepreneur : au fil des allées d’Educatech Expo, LUDOMAG a sillonné les innovations et rencontré certains de ceux qui réinventent le numérique éducatif. Un salon dense, inspirant, où diversité et énergie étaient au rendez-vous.
La matinée débute du côté de 8GamesLearn, où Denis Desmet présente avec un large sourire la grande mue de la plateforme : elle devient 100 % web.
Fini les installations poste par poste, place à une expérience fluide, compatible SCORM et intégrable dans n’importe quel LMS.
Le plus frappant reste la philosophie de l’outil : des Escape Games, des labyrinthes, de la 3D immersive sans casque, mais surtout… des scénarios pédagogiques créés par les enseignants eux-mêmes.
Une créativité que Denis ne cesse d’admirer : « Je suis toujours émerveillé par ce qu’ils imaginent. »
Changement d’ambiance, direction le stand lumineux et très animé de Vittascience.
Léo Brillant, fondateur passionné, parle à toute vitesse tant les nouveautés sont nombreuses.
Il faut dire que la plateforme coche toutes les cases :
- codage du primaire au lycée,
- robotique avec plus de 50 robots et cartes compatibles,
- programmation blocs ou textuelle,
- outils pour comprendre réellement l’IA : biais, énergie consommée, hallucinations…
Au milieu des visiteurs, une démonstration attire l’œil : une IA entraînée à reconnaître des gestes de la main, avec des usages potentiels pour la langue des signes.
À cela s’ajoute la présence de Technovation Girls, association engagée pour encourager les jeunes filles à s’orienter vers les STEM. Une cohérence parfaite.
Non notera le studio de Webradio sur le stand d’Easytis qui a pu être présenté au ministre de l’éducation lui même, on en a fait un article tellement la nouveauté parait prometteuse !
En poursuivant notre parcours, deux stands retiennent l’attention : Génération 5 et Fontaine Picard, chacun explorant à sa manière l’hybridation papier/numérique.
Génération 5 – Les e-parcours adoptent Pronote
Déjà bien installée en maths, la collection e-parcours s’ouvre désormais au français 6e.
La grande nouveauté ?
L’intégration directe dans Pronote : envoi de ressources granulaires, récupération des copies, notation automatisée…
Un geste vers les enseignants qui, on le sait, jonglent déjà avec un trop-plein de plateformes.
Chez Fontaine Picard, le discours est clair : répondre au plus près des besoins du terrain.
Manuels métiers, numérique simple, ressources granulaires adoptées par les régions…
Ici, la transition numérique se fait à hauteur d’enseignant, avec pragmatisme et sens du métier.
Difficile de manquer la bonne humeur communicative de Charles Sol chez EduMédia.
La nouveauté qu’il présente est de taille : ALEC arrive en espagnol.
Pas une simple traduction, insiste-t-il, mais une vraie localisation culturelle.
Objectif : permettre aux petits hispanophones d’apprendre maths et lecture avec un outil adapté.
Il en profite pour rappeler l’existence de Picado, sa ressource gratuite encore trop confidentielle : « Le gratuit, il faut aussi le faire connaître ! »
Chill.IA : quand un collégien invente une IA pour détecter le mal-être
Parmi toutes les rencontres, l’une des plus marquantes vient d’un jeune exposant de… collège.
Sacha Brindureuil présente Chill.IA, une IA destinée à repérer les signes de mal-être chez les élèves à partir d’une simple copie scannée.
Graphologie, OCR, analyse sémantique…
Le système alerte ensuite des professionnels.
Un projet d’une maturité impressionnante, porté par un élève déterminé à « prévenir plutôt que guérir ».
Un moment qui rappelle que l’innovation éducative vient aussi, et peut-être surtout, des jeunes eux-mêmes.
Toujours très attendu, Antidote confirme sa place de référence.
L’équipe québécoise présente ses différentes formules :
- la licence multiposte installée en local,
- l’élégante version web,
- les abonnements familles.
Avec ses explications d’erreurs et ses liens directs vers les règles, Antidote reste un compagnon précieux pour travailler la langue… et désormais, l’ambition est claire : gagner en visibilité dans les classes françaises.
Enfin, rencontre avec Ghislaine de Chambine, directrice du salon. (voir l’article complet sur le bilan du salon)
L’édition 2025 affiche une fréquentation stable, une ambiance chaleureuse et un dynamisme retrouvé.
Les One-to-One Meetings séduisent toujours plus d’exposants et attirent des décideurs venus des territoires.
Grande annonce : la création du nouveau secteur Équip’école, dédié aux gestionnaires et personnels de direction.
Un espace en devenir, promis à grandir et, peut-être, à devenir un salon à part entière.




