Interview🎙️Aujourd’hui c’est avec Michaël Van Royen, technopédagogue, que nous souhaitons vous inspirer.
Il accompagne la mise en place en Wallonie, du référentiel FMTTN : formation manuelle, technique, technologique et numérique.
« Avec l’arrivée du pacte pour un enseignement d’excellence et la mise en place d’un tronc commun qui se veut polytechnique, est apparue cette nouvelle discipline qui est la formation FMTTN », explique-t-il.
Michaël donne cours à la Haute école HE2B et il est confronté à une situation assez inédite puisque ce métier n’existe pas encore car la mise en place du pacte se fait de manière évolutive. En fait, ces cours de FMTTN sont déjà présents en primaire mais pas encore dans le secondaire « donc nos étudiants doivent aller en stage pour leur formation mais n’ont pas d’endroit où ils peuvent se projeter pour se rendre compte de la réalité du terrain et être mis dans des situations authentiques puisque ça n’existe pas encore », souligne-t-il.
Ces nouveaux enseignants du pacte pour un enseignement d’excellence doivent touchés à plusieurs domaines : habitat, jardinage, développement durable, éducation au numérique, éducation par le numérique, objets technologiques, et cette liste est non exhaustive !
Ces nouveaux étudiants sont des curieux, des personnes qui aiment mettre les mains dans le cambouis, des véritables couteaux suisses !
« On peut le voir comme disciplines mais également comme visée transversale qui peut être utilisée avec d’autres disciplines », précise-t-il. « Comme par exemple faire de l’éducation aux médias avec le cours de citoyenneté philosophique ; utiliser la création de contenu pour le cours de français pour travailler la scénarisation, etc », ajoute-t-il.
C’est la deuxième année que cette formation existe ; le bilan est assez mitigé car c’est une formation émergente et le nombre d’inscrits est peu élevé.
« Concrètement, c’est une formation qui manque de projection pour les étudiants ; c’est un métier émergent. Comme le disait une collègue : c’est plus facile de rentrer dans des études d’infirmiers, quand on sait ce que l’infirmier va faire ! ».
Aujourd’hui, il n’y a pas encore d’enseignants qui donnent ces cours là et donc « au niveau identité professionnelle, c’est encore complexe pour les étudiants d’arriver à s’identifier à ce prof qui n’existe pas encore… », conclut-t-il.
Plus d’infos sur la HE2B : he2b.be
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