Les collégiens et les lycéens sont-ils des lecteurs ? La réponse, sans vouloir faire de généralités, tend vers le non. Aussi, comment combiner leur goût pour les écrans et le goût pour la lecture ? Avec l’application Sondo, Muriel Blondel, professeure de français au lycée Simone Veil de Noisiel, semble avoir trouvé un semblant de réponse…
Pour ce retour d’usages, nous sommes partis en visite au lycée Simone Veil de Noisiel pour découvrir comment la ressource Sondo, mise à disposition par la Région Île-de-France dans le cadre d’une politique volontariste des usages du numérique, a su trouver sa place en cours de français.
Le cours auquel nous assistons concerne les registres littéraires.
« Aujourd’hui, l’objectif du travail est d’identifier le registre du texte c’est-à-dire les émotions d’un lecteur : est-ce qu’il va rire, pleurer, être effrayé, etc, au cours de la lecture », introduit Muriel Blondel.
L’application Sondo m’évite un nombre de photocopies incalculables car aujourd’hui je leur fais étudier 12 textes et ils sont 26 élèves !
Muriel Blondel, professeure de français
Que des avantages avec Sondo pour le même objectif : donner l’envie de lire !
L’avantage aussi, c’est qu’avec l’application Sondo, les élèves n’ont pas juste accès à un extrait coupé, ce qui aurait été le cas avec une photocopie ; ils peuvent découvrir tout le contexte de l’ouvrage.
« Par exemple, ils peuvent aller consulter la 4ème de couverture, ce qui leur apportera peut-être des indices pour agrémenter leur réflexion sur le registre littéraire », ajoute-t-elle.
Cette enseignante de français a découvert Sondo grâce à la professeure documentaliste du lycée, à l’occasion d’une présentation sur les ressources numériques disponibles dans l’ordinateur portable des élèves de seconde.
En effet, c’est la mission de Christelle Cocq de présenter les différentes ressources numériques aux élèves de seconde, lorsqu’ils arrivent au lycée et qu’ils sont dotés chacun d’un ordinateur portable.
« Je pense que, si nous voulons capter l’attention des élèves, cela passera par le numérique », explique Christelle Cocq.
« Quand j’ai découvert l’application Sondo, je me suis dit que cela pourrait peut-être amener des non-lecteurs vers la lecture et pourquoi pas dans un second temps, les amener vers le livre papier ».
Utilisation de leur Smartphone de manière « intelligente » avec Sondo
« L’avantage de cette ressource est qu’ils peuvent lire sur leurs ordinateurs et qu’elle fonctionne aussi sur leur téléphone » !
Muriel Blondel trouve donc tous les stratagèmes pour impliquer ses élèves dans la lecture et leur suggère d’utiliser leur temps « perdu » pour lire sur leur Smartphone, comme par exemple, en attendant le bus, lors d’un rendez-vous médical en salle d’attente, etc.
La version audio de Sondo est aussi un vrai plus. Dans la classe que nous avons visitée, beaucoup d’élèves ne lisent pas ou très peu, donc le fait de pouvoir « écouter le texte » peut aussi leur donner envie d’aller plus loin.
Certains élèves commencent à avoir des livres dans leur bibliothèque numérique ; dès qu’ils lisent un texte, il se met automatiquement dans leur bibliothèque personnelle.
« Concrètement, Sondo leur évite aussi d’acheter des livres papier ; un argument non négligeable auprès des parents ».
Avec Sondo, ils commencent un livre, ça ne leur plaît pas, ils passent au suivant, … Et même s’ils ne vont pas au bout de leur lecture, ils auront découvert tellement de livres à la fin de l’année que pour moi, c’est l’essentiel.
Muriel Blondel conclut en nous racontant une petite anecdote d’une élève qui lui a confié avoir commencé un livre à 14h pour le finir à 20h et, fière d’avoir terminé sa lecture, elle a même ajouté : « et madame, à la fin, j’ai même pleuré ».
Une petite victoire donc pour notre enseignante de français !
À découvrir, déjà en ligne :
équiper les lycéens en ordinateurs portables, une stratégie au service des usages, épisode 1
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