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L’école au pays du Père Noël. C’est aussi ça le Québec !

Ninon Louise LePage
Dernière mise à jou 12/12/2019 à 3:19 PM
Ninon Louise LePage
Publié 12 décembre 2019
5.3k Vues
12 min de lecture
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Ninon Louise Lepage partage avec nous, son expérience récente dans le territoire du Nunavik et notamment dans ces écoles…

Le Nunavik ᓄᓇᕕᒃ, ce territoire aussi grand que la France, localisé à l’extrémité nord du Québec, est peuplé à 90% par des Inuits. Leur langue maternelle est l’inuktitut.

Dans le cadre d’un séjour de quelques semaines au Nunavik ᓄᓇᕕᒃ, je me suis intéressée à l’enseignement particulier prodigué aux écoliers locaux.

Lors de ma première visite à l’école primaire ᐃᑳᕐᕕᒃ (Ikaarvik) j’ai été accueillie par madame Annie Tullaugak Alasuak. Elle est la directrice de centre. Elle parle Inuktitut et anglais. Son travail consiste à assurer le lien entre la communauté et l’école. Elle est responsable de l’administration logistique de l’école, la gestion des autobus scolaires par exemple et assurer le lien avec les élèves et les parents qui sont unilingues en inuktitut.

 

Madame Annie Alasuak adore son travail qui la met quotidiennement en contact avec les enfants qu’elle aime beaucoup. Elle m’assure que ces enfants charmants, souriants et affectueux que j’ai croisés à l’entrée et dans le couloir sont heureux de venir à l’école et sont curieux d’apprendre.

Elle fait équipe avec la directrice de l’école madame Debra Michael. Cette dernière assure la liaison avec la Commission scolaire Kativik Ilisarniliriniq responsable du système d’éducation au Nunavik, et la direction pédagogique de l’école.

Photo : Kativik Ilisarniliriniq /  Jade Duchesneau-Bernier

 

 

 

 

 

 

 

L’Inuktitut est l’unique langue parlée et enseignée à l’école pendant les trois premières années de scolarisation. Par la suite les jeunes élèves apprennent graduellement l’anglais ou le français, selon le choix des parents.

De plus en plus de parents optent pour le français comme langue seconde d’enseignement pour leurs enfants.

Philippe

Philippe a 6 ans. Ceci est le véhicule avec lequel sa mère le conduit à l’école à chaque jour. Son père est un québécois francophone et sa mère inuite parle inuktitut et anglais. Philippe est trilingue : il comprend et parle le français, l’inuktitut et l’anglais.

 

Son activité préférée est le dessin qu’il préfère aux jeux vidéos. Philipe apprend l’inuktitut à l’école qu’il fréquente depuis deux ans maintenant. Deux soirs par semaine, il rencontre un enseignant qui lui enseigne le français tel qu’il est étudié par les petits québécois «du sud» de son niveau scolaire. Il préfère écrire les lettres syllabiques de l’inuktitut aux lettres romaines du français. Il les trouve plus jolies.

La scolarisation des inuits du Nunavik

La population inuite de cette région très nordique, située au nord de la ligne des arbres, a depuis longtemps été en contact avec des gens venus d’ailleurs. Les bateaux des baleiniers, puis quelques fois par an, les bateaux des commerçants qui apportaient des munitions pour les armes de chasse, du fer pour la fabrication des pièges et un peu de nourriture que les représentants de la compagnie française Revillon et de la Compagnie de la Baie d’Hudson troquaient contre l’huile de baleine utilisée pour éclairer les rues des métropoles européennes et les peaux des renards chassés par les inuits dont se paraient les élégantes du début du siècle dernier.

Puis il y a eu les missionnaires venus les instruire et les évangéliser, principalement des missionnaires de diverses dénominations protestantes. C’est l’un de ces missionnaires, le révérend Edmund James Peck (1850-1924) qui a adapté le syllabaire cri et créé le syllabaire inuktitut qu’apprennent aujourd’hui les écoliers du Nunavik. L’inuktitut était traditionnellement une langue uniquement orale.

Suite à deuxième guerre mondiale, en pleine guerre froide de 1945 à 1960, par crainte de l’envahissement de l’Amérique par le pôle nord par les russes communistes, le gouvernement du Canada s’est éveillé à la présence de ces canadiens qui habitaient le grand nord. Dans l’intention de faire de ces derniers des bons citoyens canadiens, le gouvernement du Canada a sédentarisé ce peuple nomade, a créé des villages au Nunavik, qui se nommait l’Ungava à l’époque, et des écoles fédérales où l’enseignement était prodigué uniquement en anglais. La mère de Sarah Angiyou a fréquenté l’une de ces écoles. Elle a appris l’anglais à sa fille qui est bilingue anglais/inuktitut et enseigne maintenant à l’école primaire ᐃᑳᕐᕕᒃ Ikaarvik.

Sarah Angiyou, enseignante de troisième année à l’école primaire ᐃᑳᕐᕕᒃ Ikaarvik

Sarah, ici dans sa classe, est photographiée à côté du syllabaire inuktitut. C’est avec grand plaisir et aussi un honneur pour la «fille du sud» que je suis d’avoir été admise dans sa classe. Je la remercie ici du temps qu’elle m’a consacré. Sarah a étudié à Montréal et aurait aimé poursuivre des études en architecture. On l’a orienté vers l’enseignement. Ce sont maintenant les élèves de l’école ᐃᑳᕐᕕᒃ Ikaarvik
qui bénéficient de sa créativité.

Elle a créé un cahier d’activité pour l’apprentissage des symboles du syllabaire inuktitut à l’intention des élèves de maternelle.

En 2016, elle a obtenu un certificat en enseignement de niveau maternelle et primaire en contexte nordique, de l’Université du Québec en Abitibi Témiscamingue (UQAT).

Comme enseignante de troisième année, elle a la responsabilité d’introduire une langue seconde à ses élèves qui devront dès leur quatrième année poursuivre leurs études selon les programmes du ministère de l’éducation du Québec, en français ou en anglais.

 

La commission scolaire Kativik Ilisarniliriniq

À partir des années 1960, dans le contexte de la Révolution tranquille, le gouvernement du Québec s’est intéressé à cette immense portion de son territoire dont le gouvernement fédéral lui avait donné la responsabilité.

Québec reprendra progressivement le contrôle des affaires sociales et économiques du Nunavik en créant en 1963, la Direction générale du Nouveau-Québec. En 1968, la Commission scolaire du Nouveau-Québec est fondée. En 1975, les accords de la Baie James et du Nord du Québec donnent naissance à la Commission scolaire Kativik, aujourd’hui connue sous son nom en inuktitut, soit Kativik Ilisarniliriniq. Au cours des trois années suivantes, l’administration de toutes les écoles du Nunavik, jusqu’alors assurée par les gouvernements provincial et fédéral, est transférée à la commission scolaire

En 1978, Kativik Ilisarniliriniq devient ainsi l’organisation publique qui fournit les services éducatifs à la population du Nunavik. Les programmes de la Commission scolaire sont maintenant offerts dans les 14 communautés du Nunavik. De la maternelle à la deuxième année, l’enseignement est dispensé exclusivement en inuktitut, soit la langue maternelle. L’anglais et le français sont enseignés en tant que langues secondes à partir de la troisième année, et l’inuktitut demeure à l’horaire comme sujet d’étude jusqu’à la fin du secondaire.

La Commission scolaire exploite actuellement 17 écoles primaires et secondaires. Cinq centres d’éducation des adultes, également sous l’autorité de la Commission scolaire, proposent des cours et des programmes de formation professionnelle.

Ceci sont les livrets pour l’apprentissage de la lecture. Ils racontent des histoires de chasses et des légendes inuites.

En plus de l’apprentissage de la langue, les traditions inuites sont expliquées aux élèves. Comme dans toutes les autres écoles du Québec, on expose au mur les oeuvres des élèves. Ici ce sont les tentes où les inuites se logeaient pendant la saison d’été. Ces dernières sont encore utilisées lors des expéditions de chasse et de séjours sur le territoire.

 

Et là, ce sont des collages qui reproduisent quelques unes des plantes observées lors d’une promenade d’automne dans la toundra.

 

 

En plus de l’apprentissage de la langue et de la transmission de la culture traditionnelle, les documents pédagogiques proposés pour l’étude des sciences, par exemple, encouragent les enseignants à lier, lorsque le sujet s’y prête, le concept scientifique étudié à une activité particulière de la tradition culturelle ou aux caractéristiques de ce milieu très particulier.

Dans le cadre du programme d’univers social on traite du monde circumpolaire, des minières, du passage de la vie nomade à la vie sédentaire, des dorsétiens et des inuits thuléens.

Des élèves du primaire de l’école Ulluriaq, à Kangiqsualujjuaq, utilisent une SmartTable pour laquelle les services éducatifs de la commission scolaire, sous la direction d’Etua Snowball, ont développé des activités entièrement en Inuktitut.

Quelques jeux sur ordinateur en Inuktitut sont aussi disponible par le site de la commission scolaire. Vous pouvez télécharger ces jeux à partir de ce lien.

Photo : Kativik Ilisarniliriniq / Mark Brazeau.

 

La formation des enseignants et le développement professionnel

La commission scolaire travaille actuellement avec l’Université McGill et l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT), deux universités partenaires.
Des programmes de formation sur mesure sont offert aux enseignants et éducateurs inuits de 12 des 14 communautés du Nunavik. Cette année, la commission scolaire offre également un programme de formation à ses techniciens en comportement, dans le cadre d’un partenariat avec le Collège Vanier.

Par le biais de leurs conventions collectives, les enseignants, les professionnels et les employés de soutien peuvent également obtenir un soutien financier de la commission scolaire, afin de suivre des formations à distance ou de participer à des activités de formation professionnelle liées à leurs tâches.

Pour explorer le site de la CS : www.kativik.qc.ca

Merci à Jade Bernier, coordonatrice des communications à la Commission scolaire Kativik Ilisarniliriniq pour les informations complémentaires.

 

En direct du pays du Père Noël, voeux de sérénité pour l’année 2020 à tous les lecteurs de Ludomag et amis de Ludovia 🙂

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parNinon Louise LePage
Pédagogue et muséologue récemment sortie d’une retraite prématurée pour renaître comme désigner pédagogique. J’ai enseigné à l’Université du Québec à Montréal et à l’Université de Sherbrooke en Didactique des sciences ; j’ai également travaillé au Réseau canadien d’information sur le patrimoine comme expert-conseil en muséologie. « J’ai du vécu . . » comme nous disons au Québec. C’est en faisant du bénévolat dans les classes du primaire que je fus étonnée par l’état de la pédagogie des sciences ainsi que par l’absence quasi total du numérique comme outil d’apprentissage. En réaction à ces observations, je me suis amusée à imaginer un curriculum holistique pour l’étude des sciences par les écoliers du primaire et des premières années du collège qui utiliserait mieux le numérique. Depuis environ cinq ans, je me me passionne pour l’évolution technologique et l’usage des outils numériques par l’école élémentaire. Ces études informelles sont facilitées par l’accès au savoir que procure les technologies de l’information et de la communication et particulièrement Internet, cette fenêtre toute grande ouverte sur le monde, sur tous les mondes où le choix s’offre généreusement à qui veut apprendre. J’ai acquis avec le temps, une vision globale de cette réalité, l’usage du numérique par les enseignants des écoles élémentaires, une réalité de plus en plus difficilement perceptible dans son ensemble à cause de la multiplication des intervenants. Mon avantage est que j’ai le temps pour suivre les discours de l’un et de l’autre sur Facebook, Twitter, Blogs, divers EdCamp, BootCamp, l’équivalent nord-américain de vos ExplorCamp et Fabcamp, Webminars et MOOC et bien sûr un contact régulier (bénévolat et aide aux devoirs) avec mes petits sujets d’étude, quelques élèves des écoles primaires et de début secondaire. Je suis toutefois avant tout une conceptrice.
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